26 avril 2024

En Commun pour Belfort adresse ses vœux à la presse, entre bilan de mandat et perspectives

Le 19 janvier 2021, les élu.es du collectif En Commun pour Belfort ont tenu à adresser leurs vœux à la presse. Il a été question de la presse et de la condition sociale des journalistes, tout en rappelant l’impérieuse nécessité d’avoir une information libre, indépendante et pluraliste.

Pour introduire les vœux, Mathilde Regnaud-Nassar a rappelé les conditions de la création du collectif citoyen soutenu par EELV et la France insoumise à l’occasion des élections municipales de 2020. Les vœux ont été présentés conjointement par l’association et le groupe d’élu.es car le collectif est l’identité d’ECPB, qui tient à ce que ce fonctionnement collectif soit bien compris.

La question de la démocratie a été une occasion d’expliquer pourquoi le collectif ECPB estime que les conseils sont des lieux de prises de décisions où les élu.es n’ont pas toutes les informations en leur possession pour voter de façon éclairée sur chaque dossier. Le cas du COS et la mise en place du CNAS en est un exemple cristallin, comme l’a rappelé Florian Chauche. Les élu.es d’EBCB ont annoncé avoir participé, sur demande des syndicats de défense des personnels, à témoigner sur le fait qu’en tant qu’élu.es, les informations nécessaires à la prise de décision n’ont pas été données. Mais il n’y a pas qu’à l’échelle municipale que le manque de démocratie est patent. C’est également le cas du conseil d’agglomération où la mise en place de commissions n’a pas été effectuée malgré les demandes répétées des élu.es d’ECPB, et malgré l’accord du Président de les créer. Dans ces conditions, il devient extrêmement compliqué d’avoir des débats constructifs sur des thématiques concernant l’ensemble des Belfortain.es, comme l’a rappelé René Schmitt. Idem pour la mise en place du CODEV, décrite par Zoé Rundstadler.

Dans un second temps, Jean-Jacques Vernier a présenté l’association ainsi que son mode de fonctionnement en annonçant publiquement qu’une campagne d’adhésion à l’association et la mise en place de son site internet allaient être lancées. Cela a également été l’occasion de rappeler que l’association, si elle a travaillé à sa constitution et son organisation statutaire, poursuit surtout le travail de fond entamé durant la campagne municipale. Pour illustrer cela, le document d’une vingtaine de pages traitant du PLU a été rappelé. Les élu.es aux conseils municipal et communautaire ont rappelé s’être appuyés sur le rapport du PLU pour étayer leurs interventions publiques.

Puis Mathilde Regnaud-Nassar s’est exprimée sur des sujets d’actualité qui ont été et seront mis en avant durant le mandat. Le PLU a une nouvelle fois été évoqué pour parler rénovation thermique des bâtiments, axe fort du programme d’ECPB, de même que la gestion de la ressource en eau et le développement de l’agriculture et de micro-forêts urbaines. Zoé Rundstadler a rappelé la nécessité de l’anticipation en politique, car Belfort étant une terre industrielle, nombre d’endroits pouvant servir à développer le maraîchage sont encore pollués. Les questions de la réhabilitation et de la fin de l’artificialisation des sols doivent préoccuper la municipalité et le Conseil d’Agglomération. Or ce n’est malheureusement pas le cas de majorité de Damien Meslot.

Enfin, dossier emblématique du territoire : le cas General Electric. Loin des polémiques et dans le souci de défendre l’intérêt général au-delà des querelles d’étiquettes, Mathilde Regnaud-Nassar a réaffirmé le rôle propositionnel du collectif, ne s’opposant pas par principe, et ne se cachant pas derrière des postures. C’est en ce sens qu’un vœu proposé par le groupe d’élu.s visant à mettre l’état Français face à ses responsabilités a été soumis au Conseil Municipal. Ce vœu demandait à la ville de Belfort, mais aussi à l’ensemble des collectivités du territoire de Belfort d’attaquer l’état en justice pour inaction, de telle sorte à faire respecter les accords passés avec GE. S’il n’a pas été adopté, il a été analysé et remis à plus tard, alors que la presse s’en est saisie de façon large. Ce vœu a fait consensus, preuve qu’il est possible de proposer des choses allant dans le sens de l’intérêt général et provoquant une adhésion large.

En guise de conclusion, les élu.es souhaitent une belle et heureuse année à l’ensemble des Belfortaines et des Belfortains, ainsi qu’à l’ensemble des habitant.e.s de l’Agglomération de Belfort.